Arbre en forêt de BrocéliandeMichel Jamoneau Foret De Broceliande
©Michel Jamoneau

Nos arbres remarquables  Les véritables gardiens de la forêt

Au cœur d’un taillis, au bord d’un chemin ou d’une place de village de Bretagne, des arbres remarquables ornent les terres de Brocéliande. Leur beauté, leur taille et leur âge vénérable en font des symboles d’énergie et de sagesse. Les celtes leur vouaient un culte païen. Aujourd’hui, visiteurs et promeneurs se ressourcent près de ces forces de la nature.


Le chêne, le plus sacré des arbres

C’est le plus spectaculaire : le Chêne à Guillotin, situé à Concoret, affiche une circonférence de 9,65 m et un âge impressionnant d’environ 1000 ans ! Son tronc tortueux dissimule un creux dans lequel pourrait entrer une dizaine de personnes. La légende raconte qu’un prêtre réfractaire dénommé Guillotin s’y serait réfugié durant la Révolution. Plus jeune de 600 ans, le chêne des Hindrés à Paimpont étend ses branches griffues à quelques pas du Tombeau de Merlin .Le Chêne d’Anatole le Braz, aux forges de Paimpont, est ainsi appelé en souvenir d’une conférence inspirée à l’écrivain par ses frondaisons.

Les sentinelles de l’imaginaire !

Solidement planté à Campénéac, s’élançant à 20 m de hauteur, le châtaignier du Pas aux biches fait allègrement oublier ses 400 ans. Le Hêtre de Ponthus à Paimpont est un des joyaux de la forêt. Depuis 3 siècles, il est protégé par des korrigans. Près de la fontaine de Barenton, ses feuillages distillent une féérique atmosphère. Egalement empreint de mystère, le Hêtre du Voyageur est installé en retrait de la route. Le chercher est utopique. C’est lui qui vient à vous, créant une inoubliable et magnifique rencontre.
A la Chapelle-Caro, un if de 600 ans borde l’église, veillé par Maurice. Ailleurs, ce sont des propriétaires attentifs, des agents de l’ONF ou des elfes qui soignent les arbres multi-séculaires.

Toujours une sève nouvelle !

En écho à la forêt ancestrale et à ses arbres-vedettes, des hommes réinterprètent la nature en dessinant des parcs et des jardins. Au 19e siècle, les châteaux de Kerguéhennec et de Loyat s’entourent de massifs et d’allées. Des espèces venues d’Amérique dialoguent avec les châtaigniers, les chênes ou les charmes. De magnifiques spécimens s’exposent au milieu de pelouses. Plus récemment, l’arboretum de Point Clos ou les Jardins de Brocéliande font pousser de nouvelles idées en implantant des arbres fruitiers ou des conservatoires botaniques, collections agréées par le conservatoire national des collections végétales.

Texte rédigé par Annick André.

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